[Lecture] Gardiens des Cités Perdues, tome 1

Le résumé : Sophie sait qu’elle n’est pas comme tout le monde : depuis toujours, elle entend les pensées des gens autour d’elle. Un matin, un étrange garçon l’aborde et lui apprend qu’elle n’est pas humaine. Elle doit rejoindre l’univers qu’elle a quitté douze ans plus tôt. De retour parmi les siens, une question l’obsède : pourquoi l’a-t-on cachée si longtemps dans le monde des humains ? – quatrième de couverture

Comme souvent quand je suis en panne de lecture, je décide de me lancer dans quelque chose de léger, facile à lire tout en offrant un divertissement de qualité. Et comme souvent, je me plante totalement (cf. Sans Âme)

J’ai entendu parler de ce roman jeunesse (qui est une saga comptant 6 tomes à ce jour) en des termes très élogieux voire dithyrambiques. C’est là que j’aurais dû commencer à me méfier me direz-vous. Puis vinrent les comparaisons flatteuses avec Harry Potter. Et ni une ni deux, j’achète le bouquin.
Alors remettons tout d’abord les pendules à l’heure : oubliez les comparaisons avec Harry Potter, ça n’en a ni la profondeur, ni l’univers détaillé, ni les personnages attachants… Enfin ça n’a rien à voir.

Gardiens des Cités Perdues est à mon sens un cas d’école de tout ce qu’il ne faut PAS faire dans un roman. A commencer par une héroïne qui a tous les talents. Et oui nous sommes malheureusement en présence d’une Mary Sue avec Sophie Foster. Cette dernière possède une mémoire photographique, est télépathe et se découvre à la fin de l’histoire encore une batterie de pouvoirs très rares. Elle est entourée de beaux jeunes gens (ben oui ce sont des elfes !) dans un univers féérique… qu’on ne verra jamais détaillé par l’auteure et qu’on aura donc du mal à visualiser. Ah si, il y a quelques tours scintillantes par là-bas ! Hum, oui c’est maigre.
Malheureusement c’est comme ça pendant tout le roman. L’univers n’est absolument pas détaillé, l’auteure ne parvient pas à évoquer quoi que ce soit… en conséquence, tout tombe à plat, l’immersion est inexistante.
Les personnages qui entourent l’héroïne ne sont absolument pas travaillés. Et quand ils se proclament les meilleurs amis du monde, on se demande… Quand cette amitié s’est-elle développée ? Surement hors narration car sinon je ne vois pas. A noter également que les dialogues font parti des plus mauvais que j’ai pu lire dans un roman.
L’intrigue ? Là non plus ça ne casse pas trois pattes à un canard. On suit Sophie alors qu’elle s’acclimate à sa nouvelle vie, dans sa nouvelle école. Au début tout va très vite, puis s’ensuit un long, très long passage où il ne se passe rien de très intéressant, avant qu’elle intègre l’école. Elle s’y fait des amis, des ennemis, blablabla… c’est très balisé, les interactions sont d’une platitude aberrante et les quelques moments qui font avancer l’action sont très maigres. Sophie est également confrontée à l’incompétence crasse des adultes qui, pour des elfes, se comportent souvent comme les derniers des crétins. Ah, heureusement que Sophie est là pour résoudre tous les problèmes grâce à ses super-pouvoirs !
S’ensuit toute une histoire avec des méchants dans de grandes capes noires. On ne voit jamais leur visage mais ils disent des trucs de méchants donc bon…

Bref, vous l’avez compris, je n’ai pas adhéré à ce bouquin. Certes, je ne suis pas la cible. Mais ça ne m’empêche pas d’apprécier de bonnes sagas jeunesses de temps en temps. Celle-ci n’est pas à classer dans cette catégorie. On sent la jeunesse de l’auteure, les maladresses… et on espère qu’elle s’améliorera par la suite, mais des quelques critiques et résumés que j’ai lu ce n’est apparemment pas le cas.

Pour finir sur une note positive quand même, je relèverais un passage dans le roman que j’ai trouvé vraiment bien foutu – à propos de l’adoption de Sophie par sa nouvelle famille elfe. Ça se lit vite. Et puis les couvertures sont très jolies (merci Jason Chan).

Allez, ciao les Gardiens !

Gardiens des Cités Perdues, de Shannon Messenger. Etats-Unis, 2012. 496 pages, éditions Pocket Jeunesse (2017)

8 réflexions sur “[Lecture] Gardiens des Cités Perdues, tome 1

  1. labulledefred dit :

    J’entends énormément parler de cette saga que l’on compare tout le temps à Harry Potter (ce que tu n’as pas fait merci 🙂 ). J’ai le premier tome dans ma PAL mais j’hésite beaucoup à le lire. J’ai peur d’être déçu :/

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  2. Le Parfum des Mots dit :

    Comme tu le dis, l’âge cible se situe entre 8 et 12 ans et il peut être alors difficile de se mettre à la place d’un tout jeune lecteur, qui doit forcément apprécier une intrigue simple, rapide et accessible.

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